J’ai commencé par coudre des accessoires, des sacs, beaucoup de sacs, pour les autres et quelques uns pour moi tout de même ! Si vous êtes curieux, vous les retrouvez sur l’ancien blog.
J’avais déjà cousu des petits sacs à dos d’enfants mais j’avais très envie de me coudre un « vrai » sac à dos, le genre de cousette que je porte quotidiennement pour aller au collège, qu’on peut emmener en vacances aussi…
Le choix du modèle
J’avais commencé à repérer des modèles type E**tp*k mais j’aimais aussi beaucoup la forme plus rectangulaire des sacs H**rs**l*… Lorsque j’ai vu passer le modèle du Rucksack Nordika de Fredi alias Seemannsgarn, j’ai su que cela correspondait exactement à ce que je cherchais. Regardez plutôt les photos de présentation :
Avec ses multiples poches, extérieures, intérieures il me semblait idéal. Le modèle est en allemand mais c’est une langue que j’ai su parler (et que je lis toujours bien;-) ) donc ce n’était pas un problème pour moi. Le livret explicatif est très bien illustré et deux vidéos sur la chaîne Youtube de la créatrice détaillent les différentes étapes, cela ne doit donc pas être un frein pour vous si vous ne parlez pas allemand !
J’ai acheté le modèle quasiment à sa sortie mais il m’a fallu du temps pour me décider des fournitures. Après plusieurs jours (semaines 😉 ) de réflexion, je me suis décidée à commander la gabardine bio de chez Amandine Cha. J’aime beaucoup cette marque de tissus bio dont j’ai cousu différents denims et le chambray. Dans le cadre du LTA green seamstresses, il avait été fait appel à différentes couturières testeuses pour réfléchir à des pièces de garde-robe durable dans les tissus bio d’Amandine Cha. Le chapitre 2 comparait le natté et gabardine et j’avais repéré combien le grammage de cette gabardine très épaisse pouvait être sympa pour un sac. (350g/m²). J’ai choisi le coloris éclipse, un bleu foncé très sympa.
J’avais une très belle chute de popeline à lamas #colorpower que j’ai choisie pour la doublure et pour donner un peu de peps à des petits détails extérieurs ce qui réveille un peu la gabardine unie.

La découpe du patron a été assez longue, il y a de nombreuses pièces. Comme il s’agit principalement de rectangles, la créatrice propose les pièces à imprimer ou à tracer. La poche intérieure est cousue dans un tissu filet afin de voir à l’intérieur.
J’avais dans l’idée de broder le devant d’où le tambour à broder et quelques fils sur cette photo tirée de mon fil Instagram.
La couture en étapes
Je suis une adepte de la couture en étapes, plus ou moins longues. J’aimerais avoir de longues journées ou soirées de couture devant moi mais les longues sessions de couture sont incompatibles avec la vie de famille et l’atelier dans le salon 😉 Je me suis habituée à cela et ça ne me dérange pas.
Pour un projet comme celui-ci, la couture en plusieurs étapes me semblait indispensable pour ne pas se lasser. En commençant en juin, je ne pensais tout de même pas le finir en novembre mais c’est pourtant ce qui est arrivé, d’autres projets plus urgents, de saison, le CAP ayant relégué plusieurs fois mon sac dans la pile des en-cours! Bref de la slowcouture comme j’aime qui m’a d’ailleurs permis de mûrir certains petits détails en cours de réalisation!
Voici en images les différentes étapes, ce qui vous permet de voir un peu mieux certains détails 😉



L’intérieur propose d’un côté deux poches dont une est matelassée pour pouvoir accueillir un ordinateur, de l’autre une poche zippée plaquée. J’ai ajouté un petit biais avec un porte-clef cousu dans la couture d’assemblage afin d’avoir mes clefs à portée de main.

La couture de l’extérieur a été assez longue…
Au dos : un matelassage pour plus de confort, les sangles et poignées. Les côtés comportent des poches à soufflets et la couture d’une petite pièce permet d’insérer un élastique.
J’ai choisi des surpiquer avec un point fleuri de ma Pfaff Passport 2.0.
A cette étape, je voulais broder le devant mais je ne trouve pas le temps et n’arrive pas à me décider. Laisser le devant uni me gêne, je pose donc un passepoil maison le long de la poche extérieure pour rappeler les lamas et faire une petite touche de couleurs. Puis j’ai l’idée de broder différents points de nœuds en couleurs pour donner l’illusion de pois.
Le devant étant fini, l’assemblage final sera rapide. Je souhaitais une fermeture éclair bleue mais elle n’est pas de la bonne taille et je veux finir ce projet rapidement, je pose donc une fermeture blanche que je changerai un jour peut-être si j’ai le courage de découdre 😉




Le voilà après plusieurs mois d’utilisation, bien rempli avec la gourde dans l’une des poches latérales élastiquées (détail très pratique!)
Comme vous le devinez, la couture d’un sac à dos est assez longue mais rien n’est vraiment compliqué surtout si on a une machine qui accepte les épaisseurs sans broncher (merci l’IDT, le système de double entraînement de chez Pfaff! )
Et quelle satisfaction de porter au quotidien un sac aussi pratique et dont on a réfléchi les petits détails pour coller à ses envies !
Ça vous tente la couture d’un sac à dos? Vous avez déjà testé? Racontez-moi en commentaire !