Coudre des vêtements techniques : le cas de la veste en softshell – 2

Voici le deuxième article sur ma veste de sport. Dans le premier, j’évoquais le patron et les matériaux utilisés.

Aujourd’hui, je vais évoquer les étapes de couture et vous donner mes conseils pour vous aider, je l’espère, à vous lancer dans ce genre de pièce technique.

La préparation des pièces

Le choix de la taille

Avant toute chose, il faut choisir sa taille. Le patron propose un tableau de mesures du vêtement fini très précis qui aide bien au choix. Une de mes copines de couture s’étant cousu la même veste peu de temps avant en taille 34, j’ai pu l’essayer et valider cette taille. Bien que ce ne soit pas très recommandé, je fais très peu de toile. Je consacre trop peu de temps à la couture personnelle pour avoir le courage de coudre deux fois fois un projet. Avec de l’expérience et de bonnes mesures prises sur soi, j’avoue avoir eu très peu de mauvaises surprises (mais la dernière en date me vexe car c’est un pantalon en velours bio avec de jolis détails dont la longueur et la coupe des jambes doivent être modifiés pour me convenir, j’espère trouver la motivation cet automne pour reprendre ce projet mais cela est un autre sujet!)

La préparation du patron pdf

Le pdf du patron de la veste 21 de Lillesol &Pelle propose un système de calques qui permet de n’imprimer que les tailles que l’on souhaite. Une fois le fichier imprimé et l’étape fastidieuse du collage des feuilles réalisée, il était temps de découper ses tissus!

La découpe du tissu

Le tissu softshell est assez stable mais j’ai volontairement mis des poids plutôt que des aiguilles car le tissu softshell est fragile et les aiguilles peuvent vite abîmer le tissu. J’ai décidé d’ajouter une doublure de capuche : j’aurais pu dessiner des pièces sans les parementures intérieures mais j’ai simplement coupé les pièces externes de capuche.

Beaucoup de pièces étaient à découper. Pour ne pas m’y perdre, j’ai gardé une habitude apprise lors de la préparation du CAP Métiers de la Mode et Vêtement Flou : je pique un petit papier dans la marge de couture avec le nom de la pièce (comme on voit très mal sur la photo ci-dessous à cause de sa surexposition !) Je vous conseille de faire la même chose surtout quand on découpe la couture en de nombreuses étapes par manque de temps en mode #slowcouture!

Le surfilage de certaines pièces

Comme le dit la créatrice du patron, ce n’est pas indispensable de surfiler car le softshell ne s’effiloche pas du tout mais je préférais avoir des bords surfilés. J’ai surfilé les côtés intérieurs de chaque devant pour permettre d’écarter la couture d’assemblage après avoir monté les poches ainsi que les parementures. Je vous explique un peu plus bas un super point utilisé pour assembler et surfiler en un seul passage le reste des pièces grâce à mon combiné.

L’assemblage et les surpiqûres

Le choix du matériel

Avant de coudre cette matière j’ai fait quelques tests pour choisir la bonne aiguille et le point. Une aiguille 90 permettait d’avoir un bon résultat mais il a été utile d’allonger le point droit pour avoir de belles surpiqûres. J’ai pu lire que cela pouvait être bien d’utiliser une aiguille Microtex : n’hésitez pas à tester sur des chutes ! Mais je savais que j’allais également utiliser mon combiné pour certaines étapes de l’assemblage.

L’assemblage

Je me suis offert un combiné surjeteuse-recouvreuse, la Pfaff Coverlock 3.0 il y a un an 1/2 et c’est sur ce projet que j’ai découvert et utilisé un point qui n’existe que sur les combinés et qui fait gagner un temps fou : le point de sécurité à 4 ou 5 fils! Ce point permet un assemblage et un surfilage en même temps : un énorme gain de temps! Au moment de l’assemblage des pièces, j’ai fait une petite vidéo que je vous laisse à nouveau ici malgré sa piètre qualité pour que vous vous rendiez compte :

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La couture en étapes

Je n’ai que très rarement de longues sessions couture devant moi et j’aime diviser un projet en plusieurs étapes pour optimiser ces sessions couture. Dans ce projet, une des premières étapes a été l’assemblage de la capuche, des manches, des dos, des devants, des cotés.

Ensuite, je me suis occupée des poches avec pose d’une fermeture invisible (plutôt qu’une fermeture classique car je préférais ) et couture des fonds de poches.

Puis il y a eu la pose de la fermeture séparable sur le devant avec parementure et sous-patte et enfin les dernières assemblages : les épaules, la capuche, les manches.

Les surpiqûres et les finitions

La créatrice proposait de surpiquer au fur et à mesure mais j’ai préféré toutes les garder pour la fin afin d’optimiser l’utilisation des machines. Ainsi on fait le réglage et on installe l’aiguille pour les surpiqûres qu’au moment adéquat. J’ai abandonné l’idée de surpiquer le bas de la parementure dos. Cette pièce est arrondie et j’avais un résultat qui gondolait et ne me plaisait pas du tout. Par contre, j’ai utilisé un petit morceau de la lisière de mon tissu de doublure au joli message comme étiquette et c’est le genre de petit détail que j’adore! Ayant surfilé le bas de la veste, j’ai simplement surpiqué l’ourlet.

J’avais prévu de poser des œillets et passer un cordon mais je ne l’ai pas fait et cela ne me manque pas donc elle restera sans doute comme ça!

Le résultat final !

Sur les réseaux sociaux, je partage beaucoup les étapes de mes projets couture, ici je vous les résume mais je vous montre tout de même les jolis détails de ce modèle.

Et plusieurs photos de cette veste déjà beaucoup portée car elle correspond tout à fait à ce que je cherchais!

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Comment trouvez-vous cette veste? Connaissiez-vous ce modèle? Avez-vous déjà cousu du tissu softshell?

Si vous avez des questions sur ce projet, n’hésitez pas! Comme vous le devinez, c’est un projet qui nécessite de nombreuses heures de travail mais ce temps sera rentabilisé de mon côté car c’est le genre de veste que je vais beaucoup porter! Et vous c’est un projet qui vous tente?